par Julien Mazaudier
- Publié le 07-05-2008Par ailleurs, suite à ce documentaire, le réalisateur avait envisagé de faire une exposition à Amsterdam sur le thème de la mort en présentant de véritables cadavres mais ce projet n'a pu avoir lieu pour diverses raisons...Le morceau d'ouverture composé par Nyman s'apparente beaucoup à une forme "désossée" du Memorial composé pour Le Cuisinier...
La pièce est ici plus intimiste, interprétée uniquement par un violon solo et un chœur féminin. Comme à son habitude, le compositeur réutilisera certaines de ses musiques dans d'autres films comme Miranda que l'on entend ici dans une version pour petit orchestre de chambre ou violon solo. Le montage du film adopte une structure volontairement répétitive.
Les cadavres sont décrits uns par uns, méthodiquement par la voix off du commentateur, ce qui conduit très vite à un processus d'accumulation particulièrement macabre. Pour chaque étude, un travelling en plongée nous présente le corps, couché sur une table.
Les morceaux de Nyman, souvent morcelés par le montage sont réutilisés plusieurs fois et définissent certaines situations comme les scènes du repêchage des corps et les travellings sur les cadavres.
Dans ce film, il faut également souligner le travail infographique remarquable d'Eve Ramboz qui annonce l'esthétique découpée (cadre dans le cadre) de Prospero's Books.
par Julien Mazaudier
Interview B.O : Pierre Desprats (Les Reines du drame, de Alexis Langlois)
Interview B.O : Audrey Ismaël (Diamant brut, de Agathe Riedinger)