,drole_de_noel_de_scrooge,silvestri, - Le Drôle de Noël de Scrooge (Alan Silvestri), des chœurs de Noël aux violons d'Horreur Le Drôle de Noël de Scrooge (Alan Silvestri), des chœurs de Noël aux violons d'Horreur

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par Benoit Basirico

- Publié le 01-01-2008




Alan Silvestri retrouve Robert Zemechis, son fidèle réalisateur de RETOUR VERS LE FUTUR. 

Alan Silvestri retrouve Robert Zemeckis pour une partition à l'ancienne, orchestrale, proposant un véritable Main Title thématique, comme il est de plus en plus rare d'en trouver aujourd'hui. Il s'agit donc d'une musique invitant au rêve, au merveilleux, avec un thème innocent et léger qui circule de piste en piste. S'ajoutent quelques chœurs et cloches pour marquer la dimension familiale de ce film de Noël.

Tout de même, et c'est la valeur ajoutée de cette bande originale très réussie, le compositeur de "La Mort vous va si bien" sait instaurer des zones d'ombre. Il manie l'humour noir avec intelligence, sans faire fuir les enfants, mais en interpellant la fibre sombre des adultes. Les aspects noirs, propres à l'univers de Dickens et de l'Angleterre victorienne, font glisser le film et sa musique vers le genre de l'horreur, avec des cordes graves. Mais, comme dans un train fantôme, sans perdre de vue le jeu et le divertissement, avec des pizzicatos ludiques et des pointes d'ironie marquées par un violon soliste et sa voix distanciée.

La musique est ainsi tour à tour dramatique et humoristique. Une variation d'un requiem de Fauré est même proposée sur "The Ghost of Christmas Past", instaurant une poésie macabre assez belle, rompue soudainement par un air jovial et dansant, puis s'achevant par une mélodie tendre. Par ces ruptures de ton au sein d'une même piste, le compositeur s'amuse. Le tout s'achève en chant, avec un "Touch My Robe" digne d'une opérette victorienne.

Alan Silvestri propose sa partition la plus inventive depuis longtemps, rappelant les riches écoutes de "Qui veut la peau de Roger Rabbit ?" du même Zemeckis. Il est bon de le retrouver en grande forme.

par Benoit Basirico


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