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Ludwig Goransson était nommé avec Jerskin Fendrix (Pauvres créatures), Robbie Robertson (Killers of the Flower Moon), Mica Levi (La Zone d’intérêt), Daniel Pemberton (Spider-Man: Across the Spider-Verse), Joe Hisaishi (Le Garçon et le héron).
Aucun de ces compositeurs en lice ne l'avait déja remporté mais Ludwig Goransson faisait partie des deux d'entre eux (avec Daniel Pemberton) à avoir déja été nommés deux fois (pour "Tenet" et "Black Panther") !
En remportant son premier Golden Globe, il succède à Justin Hurwitz (Babylon), Hans Zimmer (Dune), Trent Reznor, Atticus Ross et Jon Batiste (Soul), ou encore Hildur Guðnadóttir (Joker).
Avec "Oppenheimer", Ludwig Göransson retrouvait Christopher Nolan après "Tenet" (2020) sur la biographie d'une figure historique, Robert Oppenheimer (Cillian Murphy), créateur de l'arme nucléaire. La musique fonctionne de la même manière que pour les autres films du réalisateur (même ceux mis en musique par Hans Zimmer, "Dunkerque" ou "Dark Knight"), soit des boucles de violons tel un tic-tac métallique, comme une horloge, alors que la course pour construire la bombe atomique démarre. Puis des notes tenues élaborent un arrière plan musical homogène, sans considérer la construction narrative, favorisant une immersion quasi hypnotique et un certain immobilisme, comme enfermés dans le cerveau névrosé de son personnage. Néanmoins la musique sait parfois soustraire des éléments pour faire émerger une corde sensible (un violon soliste), voire même ménager le silence (lorsque Oppenheimer lance le fameux essai Trinity, une fois qu'on appuie sur le bouton, la musique se retire - un rare instant de répit dans la cacophonie écrasante), même si au final on ne retient face au film que la puissance et le volume, plutôt que les nuances.
La prochaine étape, ce sont les OSCARS, qui annonceront leurs nominations le 23 janvier 2024 avant la cérémonie du 10 mars 2024.
Par ailleurs, la Meilleure chanson originale est “What Was I Made For?” par Billie Eilish and Finneas pour "Barbie".
Interview B.O : Pierre Desprats (Les Reines du drame, de Alexis Langlois)
Interview B.O : Audrey Ismaël (Diamant brut, de Agathe Riedinger)