Tandem Philippe Rombi & François Ozon ( 2 )
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Le score de Philippe Rombi pour le dernier film s'ouvre sur une note familière, rappelant à la fois la légèreté de ses travaux précédents et enrichissant sa palette avec un sifflement humain évoquant les classiques de Cosma ou Morricone. Cette alchimie musicale introduit parfaitement une scène où l'on découvre une Catherine Deneuve inattendue, marquant ainsi une évasion éphémère de son quotidien enfermé. En s'appuyant sur des tonalités à la fois bucoliques et nostalgiques, Rombi établit un dialogue entre le spectateur et la rêverie du personnage, avant de conclure la piste sur une note unique qui ramène à la réalité.
Entre-temps, la bande originale nous fait visiter l'univers de la variété française avec des interludes chantés par Deneuve évoquant les préférences musicales du réalisateur Ozon. Mais c'est avec le retour de Rombi sur la piste "Transistor" que l'on renoue avec la magie du début. Des rythmes binaires aux voix scandant des "bababala", la musique s'apparente à une respiration dans la vie contrainte du personnage principal, tout en intégrant des fragments mélodiques qui rendent hommage aux inspirations de Cosma. Le voyage musical se poursuit à travers des ambiances variées, de la douceur buissonnière à la gravité, tout en restant fidèle à la mélodie attachante et au jeu créatif caractéristique de Rombi.
L'inclusion des titres de Stelvio Cipriani apporte quant à elle une touche d'italianité, insérant habilement des références. À travers cette fusion de styles et d'influences, la collaboration entre Rombi et Ozon s'avère être un dialogue riche et fructueux, où la musique ne se contente pas d'accompagner les images mais de participer pleinement à l'histoire racontée, enrichissant l'expérience narrative par sa profondeur et son originalité.
Interview B.O : Pierre Desprats (Les Reines du drame, de Alexis Langlois)
Interview B.O : Audrey Ismaël (Diamant brut, de Agathe Riedinger)