NOTRE SELECTION DE LA SEMAINE À VOIR AU CINÉMA POUR LES FILMS ET LEUR MUSIQUE ORIGINALE :
Topshe, de nom Dhritiman Das, compositeur et vidéaste indien, signe la musique du film indien de Payal Kapadia, mêlant des aspects documentaires sur la ville (Mumbai) et le récit fiévreux et sensuel d'une infirmière, Prabha, qui revoit son mari qu'elle n'a pas vu depuis des années, et sa jeune colocataire qui cherche à partager un peu d'intimité avec son fiancé. Le désir en attente d'expression de part et d'autre est illustré par une partition progressive. Débutant par des sonorités fragiles, cristallines, puis évoluant vers un piano-jouet dans le registre du jazz (rappelant Cassavetes dans sa nature spontanée et son mixage qui l'intègre au son de la ville) pour enfin s'épanouir pleinement, chargée de douceur, candeur et romantisme. La musique devient féerique, au bord du conte, lorsqu'elle est associée à un jeu sur les lumières colorées (jusqu'au plan final d'une maison enguirlandée).
(Au cinéma le 02-10-2024)
Evgueni et Sacha Galperine retrouvent François Ozon après "Grâce à Dieu" (2019) pour cette chronique automnale autour de Michelle (Hélène Vincent), une grand-mère qui vit sa retraite et sa résilience dans un petit village de Bourgogne, non loin de sa meilleure amie Marie-Claude (Josiane Balasko), alors que sa fille Valérie (Ludivine Sagnier) vient lui rendre visite pour la Toussaint. Un piano relate le cadre bucolique et champêtre tandis que des sonorités (notamment des vents), jouant sur le son des feuilles qui tombent, insufflent du mystère et du trouble alors que la mort rode. On y entend, pour la scène dans le bar de Vincent (Pierre Lottin), "Aimons-nous vivants" de François Valéry.
(Au cinéma le 02-10-2024)
LaLa chanteuse allemande Anja Plaschg (alias Soap&Skin) signe la musique de la chronique criminelle historique autrichienne réalisée par Veronika Franz et Severin Fiala, tout en incarnant le personnage central : une jeune mariée dans la Haute-Autriche du XVIIIe siècle. Celle-ci ressent une mélancolie insurmontable et se sent étrangère dans le monde rural et froid de son mari, raisons qui la poussent à commettre un crime. La partition épouse les tourments de son âme avec des cordes dissonantes, des murmures, une trompette plaintive évoquant ses peurs et ses fragilités, tout en ménageant des moments de silence et de recueillement. Le lien entre la musique et le personnage est d'autant plus fort que la compositrice l'interprète (et pose sa voix en fredonnant "Maria"). À cela s’ajoute la vielle à roue de Matthias Loibner, un instrument médiéval qui ancre le récit dans son époque.
(Au cinéma le 02-10-2024)
La compositrice islandaise Hildur Guðnadóttir retrouve le personnage d'Arthur Fleck (Joaquin Phoenix) et son réalisateur, Todd Phillips, pour cette suite de "Joker", pour laquelle elle avait remporté l’Oscar, avec une partition en forme de contrechamp, soutenant avec gravité la folie du personnage. Elle s’ouvre là où elle s’était arrêtée, avec le motif lancinant de violoncelle, puis un piano prend le relais, comme pour faire évoluer le thriller vers la romance, tout en maintenant la même étrangeté. Dans cet épisode, Arthur tombe amoureux d’une chanteuse, Harley Quinn (Lady Gaga), et se rêve en star de music-hall, comme dans "Tous en scène", qu'il voit au ciné-club de la prison. Tel un personnage de comédie musicale, le couple d'acteurs reprend alors "Get Happy" (Judy Garland), "For Once In My Life" (Stevie Wonder), "If My Friends Could See Me Now" (Cy Coleman et Dorothy Fields), "Bewitched" (Richard Rodgers et Lorenz Hart), "When You're Smiling (The Whole World Smiles With You)" (Larry Shay, Mark Fisher et Joe Goodwin), "To Love Somebody" (Barry et Robin Gibb), "They Long To Be (Close To You)" (Burt Bacharach et Hal David), "The Joker" (Leslie Bricusse et Anthony Newley), "Gonna Build A Mountain" (Leslie Bricusse et Anthony Newley), "I've Got The World On A String" (Harold Arlen et Ted Koehler), "If You Go Away" (Jacques Brel) et "True Love Will Find You In The End" (Daniel Johnston), allant des années 1930 aux années 1970, avec des morceaux emblématiques de jazz, de pop et de rock.
(Au cinéma le 02-10-2024)
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Paul Sabin retrouve Simon Bouisson dans ce thriller après les séries "Stalk" (2021) et "3615 Monique" (2022), dans lequel un drone voyeur observe Émilie (Marion Barbeau), une jeune étudiante en architecture, scrutant chacun de ses mouvements jusqu'à en devenir inquiétant. Elle rencontre Mina (Eugénie Derouand), qui s'exprime par la musique qu'elle invente en temps réel. Tandis que l'objet volant est sourd, la romance va s'exprimer librement par la musique, telle une déclaration d’amour musicale. La partition est double. Le compositeur a conçu les morceaux techno de Mina ("Disco Mina") tout en proposant une musique mélancolique avec une douce mélodie au piano ("Opening Drone", "Nocturne", "Peri-Urban", "Périphérique") liée à la psychologie d’Émilie, qui nous entraîne dans son émotion. Les sonorités électroniques, faites de basses ("Feral"), nous plongent au cœur des rouages de la machine qui surveille, tandis que l'entrée des cordes frottées à la Bernard Herrmann ("I Tried to Call You") fait monter la tension, plongeant le film dans le thriller.
(Au cinéma le 02-10-2024)
LES AUTRES FILMS :
John Gürtler & Jan Miserre signent la musique du drame poétique britannique de Nora Fingscheidt situé dans les îles du nord de l’Écosse où se réfugie Rona (Saoirse Ronan) pour fuir ses excès dans les nuits londoniennes et ses addictions. La musique se situe dans la tête de la jeune femme, contribuant au processus difficile de rétablissement. Elle illustre sa fragilité (par des notes aériennes et suspendues), sa lutte contre des démons intérieurs (avec des timbres dissonants et cristalins, des glissando), tout en représentant son refuge dans la nature sauvage (avec des sonorités folk). Sans tensions ni rebondissements, les notes participent d'une douceur retrouvée. La partition nous emmène en voyage pas seulement dans les Orcades ou à Londres, mais aussi un voyage spirituel.
(Au cinéma le 02-10-2024)
Jean-Michel Bernard retrouve Michel Gondry sur ce court film d'animation d'1h (avec la voix de Pierre Niney) après "La Science des rêves" (2006) et 16 ans après leur dernière collaboration sur "Soyez sympas, rembobinez" (2008), le cinéaste ayant fait entre temps appel à Etienne Charry (L’Ecume des jours, Le Livre des solutions) et Jean-Claude Vannier (Microbe et Gasoil) sur ses films français.
(Au cinéma le 02-10-2024)
Benjamin Grossmann signe la musique du film d'horreur français d'Abel Dahan.
(Au cinéma le 02-10-2024)
Antoine Rozé, Pierrick Le Bras et Nicolas Engel signent les musiques du premier film de Nicolas Bellenchombre et Arthur Delamotte situé dans un cabaret de Dieppe, nommé La Sirène à Barbe, où des drag queens montent un spectacle mêlant chant, cirque et danse.
(Au cinéma le 02-10-2024)
Christophe Chassol signe la musique de la comédie de Lucien Jean-Baptiste (qui avait précédemment fait appel à Erwann Kermorvant et Alexis Rault), dans laquelle Alain (Lucien Jean-Baptiste), brutalement licencié à 58 ans, Véronique (Isabelle Nanty), son ancienne collègue dépressive, et Jean-Pierre (Gérard Darmon), un animateur de jeu télévisé sur le retour, vont se lancer dans la garde d'enfants.
(Au cinéma le 02-10-2024)
Oscar M. Leanizbarrutia signe la musique du documentaire espagnol de Santos Blanco.
(Au cinéma le 02-10-2024)
Dave Rowntree & Michael Smith signent la musique du documentaire britannique de Dan Lobb.
(Au cinéma le 02-10-2024)
Martin Rappeneau retrouve Hélène Fillières pour ce nouveau téléfilm après "Une confession" (2023), la réalisatrice ayant précédemment fait appel à Étienne Daho (Une histoire d'amour) et Bruno Coulais (Volontaire). Un orchestre avec guitare, harpe ou piano illustre le drame qui voit la vie de Michel (Laurent Gerra), jovial tenancier du café d'un petit bourg normand, basculer lorsque sa fille adolescente est assassinée, avant qu’il ne soit soupçonné. Les cordes, entre lyrisme et climat trouble, jouent l'équilibre entre l'attachement d’un père pour sa fille et le malaise ainsi que les non-dits qui s'installent dans le village. On y entend "Comme un p'tit coquelicot" de Mouloudji (1953) dans le générique de fin.
sur France 2 (le 02-10-2024)
Jim Williams signe la musique du thriller de Bridget Savage Cole & Danielle Krudy.
sur Amazon Prime Video (le 03-10-2024)
Colin Stetson signe la musique du thriller de Karrie Crouse & William Joines.
sur Disney+ (le 03-10-2024)
Aitor Etxebarria signe la musique du film d'horreur espagnol de Galder Gaztelu-Urrutia.
sur Netflix (le 04-10-2024)
Andrew Hewitt signe la musique du film fantastique de Greg Jardin.
sur Netflix (le 04-10-2024)
Aytèn Inan signe la musique du téléfilm policier de Laurence Katrian.
sur France 3 (le 05-10-2024)
Ralf Wengenmayr & Christoph Zirngibl signent la musique de la série allemande de Oliver Lansley & Zoltan Spirandelli.
8 épisodes sur Apple TV+ (le 02-10-2024)
Adiescar Chase signe la musique de la série romantique britannique de Alice Oseman.
Saison 3 sur Netflix (le 03-10-2024)
Neal Acree signe la musique de la série d'animation de Jennifer Muro.
Saison 3 sur Amazon Prime Video (le 03-10-2024)
Satoshi Fujihara signe la musique de la série d'animation japonaise de Kôji Miura.
sur Netflix (le 03-10-2024)
Chris Tilton signe la musique de la série horrifique de John Griffin.
Saison 3 sur Paramount + (le 04-10-2024)
Kaoru Wada signe la musique de la série d'animation japonaise de Rumiko Takahashi dirigée par Kônosuke Uda.
12 épisodes sur Netflix (le 05-10-2024)
Jeff Cardoni compose la musique de la série de Jon Brown réalisée par Sam Mendes, tandis que Trent Reznor et Atticus Ross ont contribué au thème principal et retrouvent le cinéaste après "Empire of Light".
8 épisodes sur MAX (le 07-10-2024)
Sophie Huriaux, dite La Grande Sophie, signe la musique de cette série policière anthologique de Arnauld Mercadier s'apparentant à une collection de téléfilms.
Episode 5 (Lorsque l'enfant parait) sur France 2 (le 07-10-2024)
Sarah Warne signe la musique de la série britannique de Marc Evans.
sur BBC / puis Arte (Au cinéma le 03-10-2024)
Interview B.O : Audrey Ismaël (Le Royaume, de Julien Colonna)
Interview B.O : Audrey Ismaël (Diamant brut, de Agathe Riedinger)