James Horner a composé une partition qui reflète avec brio les tourments de William Wallace (Mel Gibson), héros écossais luttant pour la liberté de son pays. Le thème principal, poignant et bouleversant, incarne à merveille la tragédie de sa vie, tandis qu'un second thème, tout aussi chargé d'émotion, illustre l'histoire d'amour déchirante entre Wallace et Murron. Horner ancre la musique dans le contexte écossais grâce à l'utilisation d'instruments traditionnels tels que la cornemuse, le kena et le whistle irlandais, créant ainsi une atmosphère authentique et immersive.
L'un des éléments les plus marquants de la partition est l'intégration de "l'air interdit", une mélodie populaire écossaise bannie par les Anglais. Ce thème, symbole de résistance et de liberté, accompagne l'ascension de Wallace et la légende qui se construit autour de lui. Horner utilise des rythmes entraînants et des mélodies héroïques dans des morceaux comme "Sons of Scotland" et "The Legend Spreads" pour illustrer la ferveur et l'espoir suscités par le personnage. Les scènes de bataille, quant à elles, sont marquées par une musique puissante et sauvage, où la cornemuse et les percussions dominent, soulignant la violence des affrontements.
La musique de Horner se concentre principalement sur le personnage de William Wallace, dont la vie est marquée par la tristesse et la haine. Le thème principal, aux notes ascendantes et au lyrisme profond, évoque avec force cette dualité. Vers la fin du film, Horner introduit un thème de la liberté, repris de sa propre partition pour le film "Glory" (1990). Ce thème, ample et solennel, culmine dans le final grandiose de "Bannockburn", où les Écossais remportent une victoire décisive. La musique, portée par des cordes puissantes et une cornemuse triomphante, confère à cette scène une dimension épique et inoubliable.
L'exécution de William Wallace est un moment fort du film, sublimé par la musique. Le crescendo dramatique des cordes accompagne la torture infligée au héros, jusqu'à l'explosion émotionnelle de son cri "Liberté !". La musique d'Horner atteint alors une intensité poignante, soulignant le courage et l'intégrité de Wallace face à la mort. Le retour du thème d'amour, accompagné de chœurs d'enfants, évoque avec émotion le souvenir de Murron, source d'inspiration et de force pour Wallace tout au long de sa vie.
Avec Braveheart, James Horner signe une partition magistrale, à la fois épique et intimiste. Il maîtrise l'art de traduire les émotions en musique, créant des thèmes lyriques et mémorables. Malgré quelques influences et redites, la musique de Braveheart reste une œuvre puissante et émouvante, un classique incontournable de la musique de film des années 90.
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