Les musiques dans les films et séries à l’affiche la semaine du 4 décembre 2024 : Leurs enfants après eux, Shambhala, Wicked, Conclave, Daddio, Il était une fois Michel Legrand...
Conclave Daddio La Guerre selon Churchill Jentry Chau, une ado contre les démons Leurs enfants après eux Limonov – The Ballad Marmaille Ce Noël-là The Tower Wicked 100 000 milliards Éviction Il était une fois Michel Legrand Marie Niko le petit renne, mission Père Noël Crossing Istanbul RM: Right People, Wrong Place Shambhala, Le Royaume des cieux Solo Leveling -ReAwakening- Un paese di resistenza La Vie des hommes infâmes Black Doves Creature Commandos The Day of the Jackal En Terrasse Gagné ou Perdu L'ombre d'un fils Secret Level Shetland The Sticky Waverly Place : les nouveaux sorciersChaque mercredi, Cinezik dévoile les musiques de films et séries de la semaine. Parmi nos recommandations au cinéma cette semaine : une histoire d’amour adolescente et turbulente dans les années 90, une quête spirituelle dans l’Himalaya, une comédie musicale fantastique et romantique, un thriller britannique dans une institution cléricale, une conversation nocturne en taxi et un documentaire sur un compositeur français de renommée internationale.
NOTRE SELECTION DE LA SEMAINE À VOIR AU CINÉMA POUR LES FILMS ET LEUR MUSIQUE ORIGINALE :
Amaury Chabauty retrouve Ludovic et Zoran Boukherma après leur collaboration sur les films "Teddy" (2021) et "L'Année du requin" (2022) pour composer la musique de l'adaptation du roman de Nicolas Mathieu, "Leurs Enfants après eux" (2018), relatant l'histoire d'une jeunesse dans les années 1990. Tandis que des chansons emblématiques (Aerosmith, Red Hot Chili Peppers, Bruce Springsteen, Metallica, Goldman, Cabrel, Hallyday...) représentent l'époque et rythment cette bouleversante chronique sur plusieurs étés, la musique originale d'Amaury Chabauty propose une poignante ritournelle au piano ("Stéphanie") évoquant avec candeur l'éveil amoureux et revenant pour relancer le sentiment, motif qui se charge d'une gravité sous une version plus angoissante ("Retour du bled"), jusqu'au choeur final (en fin de générique). Des sonorités plus lourdes et percussives soutiennent l'incursion de la violence jusqu'au lyrisme orchestral amenant un souffle romanesque.
(Au cinéma le 04-12-2024)
Voir le tracklist du film [BO disponible]
Le compositeur népalais Nhyoo Bajracharya signe la musique du film népalais de Min Bahadur Bham. Situé dans un village polyandre de l'Himalaya, le film est porté par une musique traditionnelle et des chants folkloriques, parfois diégétiques, qui contribuent à son authenticité, au même titre que le choix d'acteurs non-professionnels et l'utilisation de dialectes locaux. Les tambours tibétains, en prolongeant les paysages grandioses, évoquent les influences bouddhistes tout en reflétant le monde intérieur de Perna (Thinley Lhamo - l'actrice est une chanteuse tibétaine d'opéra qui pousse le chant vers la fin du film), une jeune femme soupçonnée d'adultère et déterminée à prouver sa fidélité à travers un voyage dans les montagnes enneigées.
(Au cinéma le 04-12-2024)
Dickon Hinchliffe signe la musique du premier film de Christy Hall qui relate la conversation nocturne entre un chauffeur de taxi (Sean Penn) et une jeune passagère (Dakota Johnson) à bord de son véhicule. Les sonorités aériennes et ethérées du piano et des cordes épousent le cadre restreint de ce huis clos intimiste et prolongent les émotions et reflexions provoquées par les paroles.
(Au cinéma le 04-12-2024)
Stephen Schwartz signe la musique et les paroles de la comédie musicale fantastique et romantique de Jon M. Chu, centrée sur le personnage de la Sorcière de l'Ouest du Magicien d'Oz, avec les performances vocales d'Ariana Grande et Cynthia Erivo dans les rôles emblématiques de Glinda et Elphaba. Les chansons sont remplies de changements de tempo, de modulations inattendues et de passages du majeur au mineur, approfondissant la psychologie des personnages, leurs relations et les dilemmes auxquels ils sont confrontés. Les paroles mêlent humour, émotion et critique sociale, des titres comme "No One Mourns the Wicked" ou "Defying Gravity" sont bien plus que de simples morceaux entraînants, ce sont des réflexions profondes sur la nature du pouvoir, de la justice et de la liberté. John Powell est en charge de la partition instrumentale.
(Au cinéma le 04-12-2024)
Le documentaire de David Hertzog Dessites sur Michel Legrand dresse le portrait du compositeur à travers le prisme de sa personnalité. Le réalisateur, se positionnant comme un admirateur privilégié, nous plonge dans l'intimité de l'artiste, notamment lors de son dernier concert à la Philharmonie. Le film met en lumière la dualité du personnage : séducteur charismatique et chef d'orchestre exigeant, parfois tyrannique (on l'aperçoit s'en prendre à ses collaborateurs). Mais ses adorateurs lui pardonnent tout. Malgré des collaborations parfois difficiles, l'aura de Legrand fascine et captive. Eli Chouraqui avoue n'avoir plus voulu retravailler avec lui suite à une première expérience, mais a fini par succomber face à l'invitation du compositeur qu'il n'a pas su décevoir. Un peu comme le portrait d'un roi et sa cour, il s'agit avant tout d'un film sur la folie douce d'un artiste hors norme, conscient de son génie et de son pouvoir. Claude Lelouch évoque avec humour l'ego du compositeur, tandis que Legrand lui-même déclare avec une certaine ironie "la célébrité je m'en tamponne". Le documentaire sur celui qui a marqué l'histoire du cinéma avec les films de Jacques Demy n'aborde que superficiellement la musique de film et les coulisses du travail à l'image (les images du tournage des "Parapluies de Cherbourg" n'apportent pas de plus value au sujet), comme si ses compositions étaient conçues pour le concert. Seuls Gabriel Yared et Laurent Perez Del Mar, parmi les compositeurs, témoignent de son influence. Le réalisateur s'adresse à Legrand en voix off, comme dans une lettre intime. Le film touche à des moments personnels, lorsque Legrand évoque sa famille (la douleur d'un père absent), sa dépression, et son apprentissage auprès de Nadia Boulanger. Malgré un parcours incomplet qui ne rend pas pleinement justice à l'étendue de sa filmographie, le documentaire offre un témoignage à la première personne des derniers jours du compositeur. David Hertzog partage avec émotion la fin d'un règne.
(Au cinéma le 04-12-2024)
LES AUTRES FILMS :
Audrey Ismael signe la bande originale du drame de Grégory Lucilly. Ce film raconte l'histoire d'un adolescent réunionnais de 15 ans qui n’aspire qu’à remporter un concours de breakdance et partir pour la métropole, mais qui doit, avec son frère, surmonter l’abandon de leur mère. La partition convoque des sonorités douces de l'enfance (xylophone), des percussions ensoleillées pour évoquer l'île de la Réunion, un violoncelle exprimant la détresse, ainsi que des chants traditionnels créoles.
(Au cinéma le 04-12-2024)
Volker Bertelmann retrouve Edward Berger sur ce thriller britannique après "A l'Ouest, rien de nouveau" (2022) et la série "Your Honor" (2023) avec un motif imposant de trois notes joué par les cordes, créant une atmosphère pesante et tendue, des notes cycliques et répétitives, des sonorités graves et des accords puissants, traduisant parfaitement l'idée d'enfermement et de stagnation qui imprègne le film. Le conclave papal, avec ses rituels immuables et ses votes interminables, est une institution figée dans le temps, à l'image de la musique qui l'accompagne. Bertelmann enrichit sa partition de subtiles manipulations électroniques, de percussions modernes et de textures originales, notamment grâce à l'utilisation du cristal baschet, un instrument aux sonorités cristallines. Il parvient ainsi à créer une ambiance à la fois solennelle et mystérieuse, en accord avec l'intrigue du film. La musique évolue progressivement, se libérant peu à peu de son carcan initial, à mesure que les secrets et les tensions au sein du conclave se dévoilent. Le point culminant est atteint avec le "Postlude de Conclave", une pièce de 6'30 qui clôt le film en apothéose. Ce morceau célèbre la sortie du conclave de son immobilisme et l'avènement d'une nouvelle ère pleine d'espoir.
(Au cinéma le 04-12-2024)
Francesca Breschi et Giovanna Marini signent la musique du documentaire de Catherine Catella et Shu Aiello situé dans un village de Calabre en Italie, lieu d'accueil des migrants pendant 20 ans, alors que la vague populiste gangrène l’Europe.
(Au cinéma le 04-12-2024)
Craig Stuart Garfinkle & Eimear Noone signent la musique du film d'animation finlandais de Kari Juusonen & Jørgen Lerdam.
(Au cinéma le 04-12-2024)
Massimo Pupillo signe la musique du biopic de Kirill Serebrennikov sur Édouard Limonov, un poète colérique et belliqueux, un agitateur politique et romancier, que le film ne cherche pas à condamner malgré ses dérives idéologiques en Russie. L'instrumentation est variée, faisant appel à la Nyckelharpa, au Violon, au Dulcimer, au Cor d'harmonie, au Violoncelle, à la Basse acoustique et électrique, au Synthétiseur, au Piano, pour refléter l'énergie paradoxale et trouble du personnage. Deux thèmes se distinguent par leur récurrence, le premier, composé par Massimo Pupillo, représente un motif restreint pour la tension, le second est l'hymne russe, un vaste mouvement orchestral semblable à une valse.
(Au cinéma le 04-12-2024)
Voir le tracklist du film [BO disponible]
Drame suédois de Levan Akin situé en Turquie. On y entend "Ne pleure pas" de Tülay German.
(Au cinéma le 04-12-2024)
Jacob Desjardins & Liana El Amraoui signent la musique du documentaire québécois de Mathilde Capone au sein d'un quartier Queer de Montréal.
(Au cinéma le 04-12-2024)
Documentaire musical coréen de Lee Seok-jun sur RM, le leader des BTS, nous ouvre les portes de son studio et de son cœur durant les huit mois d’écriture et production de son deuxième album solo, « Right Place, Wrong Person ».
(Au cinéma le 05-12-2024)
Hiroyuki Sawano signe la musique du film d'animation japonais de Shunsuke Nakashige.
(Au cinéma le 07-12-2024)
John Powell signe la musique du film d'animation britannique et premier film de Simon Otto. On y entend la chanson "Thin Ice" de Rhian Sheehan.
Sur Netflix (le 06-12-2024)
Timothy Williams signe la musique du drame historique de D.J. Caruso.
sur Netflix (le 06-12-2024)
Zack Ryan signe la musique de la série familiale de Andy Fickman.
11 épisodes sur Disney+ (le 04-12-2024)
Jeff Danna signe la musique de la série documentaire de Malcolm Venville sur le rôle clé de Winston Churchill lors de la Seconde Guerre mondiale.
4 épisodes sur Netflix (le 04-12-2024)
Clint Mansell & Kevin Kiner signent la musique de la série DC studios de James Gunn qu'ils retrouvent après "Peacemaker" (2022).
7 épisodes sur Max (le 05-12-2024)
Brian H. Kim signe la musique de la série d'animation de Echo Wu.
13 épisodes sur Netflix (le 05-12-2024)
Martin Phipps signe la musique de la série d'espionnage britannique de Joe Barton.
6 épisodes sur Netflix (le 05-12-2024)
Volker Bertelmann signe la musique de la série thriller britannique de Ronan Bennett.
10 épisodes sur Prime Video (le 06-12-2024)
FM Le Sieur signe la musique de la série comique canadienne de Brian Donovan & Ed Herro.
6 épisodes sur Amazon Prime Video (le 06-12-2024)
Ramin Djawadi signe la musique de la série d'animation Pixar de Carrie Hobson & Michael Yates.
8 épisodes sur Disney+ (le 06-12-2024)
Nainita Desai signe la musique de la série britannique de Patrick Harbinson & Jim Loach sur l'enquête policière autour de mystérieuses chutes mortelles survenues du haut d'une tour de Londres. Les notes electroniques, ethérées, lancinantes, ou agitées, soutiennent les péripéties.
Saison 2 sur Canal+ Séries (le 07-12-2024)
John Lunn signe la musique de la série policière de David Kane.
Saison 8 sur Polar+ (le 09-12-2024)
Kormac signe la musique de la série irlandaise de Hannah Quinn.
4 épisodes sur France 2 (le 09-12-2024)
Ennio Morricone fait la rencontre sur ce thriller italien de Luigi Comencini qu'il retrouvera sur "La femme du dimanche" (1975) et "Qui a tué le chat?" (1977).
(Au cinéma le 04-12-2024)
Conclave Daddio La Guerre selon Churchill Jentry Chau, une ado contre les démons Leurs enfants après eux Limonov – The Ballad Marmaille Ce Noël-là The Tower Wicked 100 000 milliards Éviction Il était une fois Michel Legrand Marie Niko le petit renne, mission Père Noël Crossing Istanbul RM: Right People, Wrong Place Shambhala, Le Royaume des cieux Solo Leveling -ReAwakening- Un paese di resistenza La Vie des hommes infâmes Black Doves Creature Commandos The Day of the Jackal En Terrasse Gagné ou Perdu L'ombre d'un fils Secret Level Shetland The Sticky Waverly Place : les nouveaux sorciers
Interview B.O : Pierre Desprats (Les Reines du drame, de Alexis Langlois)
Interview B.O : Audrey Ismaël (Diamant brut, de Agathe Riedinger)
