Elliot Goldenthal est un compositeur américain de musique contemporaine, reconnu pour ses contributions marquantes à la musique de film. Il se distingue par un style musical audacieux, caractérisé par l'atonalité, l'expérimentation sonore et la fusion de divers genres musicaux. Collaborateur régulier de réalisateurs tels que Julie Taymor, Michael Mann et Neil Jordan, Goldenthal a composé des bandes originales pour des films variés tels que "Alien 3" (David Fincher, 1992), "Entretien avec un vampire" (Neil Jordan, 1994) et "Frida" (Julie Taymor, 2002), pour lequel il a remporté l'Oscar de la meilleure musique de film.
Elliot Goldenthal, figure marquante de la musique de film américaine, émerge dans les années 1990 et 2000 avec un style distinctif, mélangeant la musique contemporaine, l'atonalité et des expérimentations sonores audacieuses. Sa formation auprès de John Corigliano et d'Aaron Copland à New York façonne son approche de la composition.
Ses premières expériences cinématographiques incluent "Cocaine Cowboys" et "Blank Generation" (1979). Sa carrière prend un tournant décisif en 1988 avec la pièce symphonique "Shadow Play Scherzo" et la pièce musicale "Juan Darièn : A Mass Carnival", co-créée avec Julie Taymor.
Dans les années 1990, Goldenthal s'impose dans le milieu du cinéma avec des bandes originales pour des films tels que "Simetierre" (1989) et "Drugstore Cowboy" (Gus Van Sant, 1989). Sa partition pour "Alien 3" (David Fincher, 1992) est considérée par beaucoup comme une œuvre majeure, soulignant sa capacité à créer des compositions complexes et difficiles d'accès.
Il démontre sa polyvalence en composant pour des films de différents genres. "Demolition Man" (1993) présente un mélange de rap, de techno et de musique orchestrale. En 1994, il compose la musique de "Cobb" et "Entretien avec un vampire" (Neil Jordan), ce dernier lui valant une nomination aux Golden Globes et aux Oscars.
Sa collaboration avec Michael Mann sur "Heat" (1995) met en évidence sa capacité à fusionner des éléments orchestraux classiques avec des techniques et des instruments modernes. Pour "Batman Forever" (Joel Schumacher, 1995), Goldenthal adopte une approche grotesque, utilisant des inspirations classiques comme Wagner.
En 1996, il travaille sur "Le Droit de tuer ?" et "Michael Collins" (Neil Jordan). Il explore de nouvelles techniques sonores en poussant les instruments au-delà de leurs limites et en réinterprétant les codes de la musique irlandaise.
Ses collaborations avec Joel Schumacher et Neil Jordan se poursuivent avec "Batman & Robin" (1997) et "The Butcher Boy" (1997). Pour "Sphère" (1998), il crée une bande originale où chaque monstre a une couleur musicale distincte.
L'année 1999 est marquée par "Titus" (Julie Taymor), où Goldenthal mélange jazz, samba, musique classique et techno. Il conclut l'année avec "In Dreams" (Neil Jordan), un voyage sonore explorant la folie.
En 2001, il compose la musique de "Final Fantasy : Les Créatures de l'esprit", un exemple de sa capacité à réutiliser et à sublimer ses œuvres antérieures. Sa collaboration avec Neil Jordan se poursuit avec "The Good Thief" (2002), où il intègre des objets du quotidien et des inspirations variées.
En 2003, il remporte un Oscar et un Golden Globe pour la musique de "Frida" (Julie Taymor). La même année, il compose la bande originale de "S.W.A.T. unité d'élite", un mélange de musique orchestrale et de rythmes modernes.
Goldenthal s'est également illustré dans le domaine de l'opéra avec "Grendel", une œuvre créée en collaboration avec Julie Taymor.
Interview B.O : Delphine Malaussena & Hélène Merlin (Cassandre)
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