Né à Riverside dans le New Jersey (Etats-Unis)..
Compositeur versatile et audacieux, il a signé parmis les meilleures musiques de séries TV des années 2000 telles que Alias et Lost pour JJ Abrams, avec qui il collabore aussi au cinéma (Mission Impossible III, Star Trek). Il a également composé pour le studio Pixar deux films réalisés par Brad Bird : Les Indestructibles et Ratatouille, ainsi que Là-Haut en 2009 pour lequel il a reçu un Oscar.
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Ses récompenses : Golden Globes () • Oscar (2010) • World Soundtrack Awards (2015) • Goya (2024) •
Ses B.O notables : Les Indestructibles ( Brad Bird , 2004) • La Planète des singes : l'affrontement ( Matt Reeves , 2014) • Jojo Rabbit ( Taika Waititi , 2020) • Coco ( Lee Unkrich, Adrian Molina , 2017) • Werewolf By Night ( Michael Giacchino , 2022) • Lost : Saison 1 ( J.J. Abrams , 2006) • La Planète des singes: Suprématie ( Matt Reeves , 2017) • Doctor Strange ( Scott Derrickson , 2016) •
Dès l'âge de 9 ans, le petit Michael Giacchino commence à passer la plus grande partie de son temps libre au cinéma et au théâtre, et s'essaie même à la réalisation en créant des petits films d'animation filmés avec une caméra Super 8, en utilisant la table de ping-pong de son grand frère comme plateau de tournage. Parmi ses plaisirs de réalisateur en herbe, il y a celui de trouver de la musique pour ses images. Il se fascine particulièrement pour la musique de Star Wars, sa complexité narrative et sa richesse orchestrale l'amenant à s'intéresser aux diverses possibilités sonores d'un instrument de musique...
Cette fascination pour le cinéma et la musique de film l'amène à la School of Visual Arts de New York, dont il sort diplômé. Il poursuite ses études de composition musical à la célèbre Juilliard School, tout en travaillant dans les sections publicité d'Universal et de Disney comme assistant de production.
Michael Giacchino commence sa carrière pour musicien pour l'image avec le jeu vidéo en 1997, alors qu'il est approché par les producteurs des studios Dreamworks afin de mettre en musique le jeu Le Monde Perdu, inspiré du film de Steven Spielberg. Le compositeur écrit la première musique symphonique pour un jeu vidéo (sur PlayStation), avec un score interprété par l'Orchestre Symphonique de Seattle.
Micheal Giacchino poursuit sa carrière de musicien au sein de Dreamworks Interactive avec de nombreuses musiques de jeux de guerre, tels que la série Medal of Honor, jeu de simulation se déroulant dans le contexte de la seconde guerre mondiale, et créé à l'initiative de Steven Spielberg. C'est aussi à ce moment qu'il rencontre le réalisateur et scénariste J.J. Abrams, avec qui il commencera à écrire pour la télévision avec la célèbre série TV Alias en 2001 et 2002. On y découvre un compositeur inspiré et éclectique, qui renouvelle comlètement l'univers pourtant formaté de la musique de télévision, mélangeant subtilement et avec efficacité rythmes électros, orchestre symphonique, voix et instruments acoustiques solo (guitare, piano...).
Il poursuite ses expérimentations musicales en 2004 et 2005 sur la série TV Lost, les Disparus, créée par J.J. Abrams, qui devient immédiatement culte aux Etats-Unis comme dans le reste du monde. Micheal Giacchino écrit pour cette série une musique originale complexe et subtile, tantôt atmosphérique, tantôt vitaminée, souvent sombre et dissonante. Il introduit ainsi une forme d'expérimentation musicale au sein de la musique de télévision, et ce n'est pas la moindre des audaces !
S'il continue également à composer pour le jeu vidéo à l'orée des années 2000 (Call of Duty, Secret Weapons Over Normandy), sa carrière se tourne désormais vers le cinéma. En 2004, il est approché par Disney et les studios Pixar qui lui proposent de composer la musique du film d'animation Les Indestructibles, après que John Barry lui-même ait été contacté par la production (et aurait semble-t-il décliné l'offre). Micheal compose pour l'occasion un gigantesque score symphonique en hommage aux musiques d'espionnage des années 60, fortement inspiré par les James Bond de John Barry, qu'il cite avec talent, sans jamais parodier.
En 2005, il touche à la comédie avec The Family Stone et retrouve J.J. Abrams en 2006 sur le film d'action Mission:Impossible III, avant de retrouver Brad Bird et les studios Pixar sur Ratatouille, film pour lequel il compose une musique survoltée et raffinée, délicate et subtile comme la grande cuisine.
En 2007, il retrouve J.J. Abrams comme producteur sur le film événement Cloverfield. Ce film catastrophe entièrement filmé en DV ne comporte aucune musique jusqu'au générique de fin, absolument dantesque, où Giacchino déploie un thème grandiose et rend hommage aux maîtres du Golden Age hollywoodien (Herrmann, Rozsa et surtout Steiner). Il collabore ensuite avec les frères Wachowski sur Speed Racer, film peu remarqué des créateurs de Matrix, pourtant plus malin qu'il n'y paraît. Giacchino assoit sa réputation de grand compositeur pour orchestre, avec une BO virtuose et rythmée.
En 2009, il signe le score du nouveau Star Trek réalisé par J.J. Abrams et imagine un nouveau thème héroïque et martial tout de suite très remarqué. La BO éditée par Varèse Sarabande est même un énorme succès, et figure en mai-juin parmi les meilleures ventes de disques, en CD comme en téléchargement numérique ! Au même moment sort Up (Là-haut), troisième film des studios Pixar mis en musique par Giacchino. Sa partition est également très remarquée, particulièrement au début du film avec la fameuse séquence "nostalgie", entièrement musicale, qui met en scène la vie du personnage du vieux Carl. Mais ce n'est pas tout : le score se démarque aussi pour ses passages d'action virtuoses et ses innombrables idées mélodiques. Ce tour de force musical est remarqué par l'académie des Oscars qui lui décernent une statuette bien méritée pour cette partition.
Micheal Giacchino a également composé une symphonie en 2000 pour le Haddonfield Symphony Orchestra, Camden 2000, pour l'association "Heart of Camden" qui oeuvre en faveur des logements sociaux dans la ville de Camden, aux Etats-Unis.
Interview B.O : Pierre Desprats (Les Reines du drame, de Alexis Langlois)
Interview B.O : Audrey Ismaël (Diamant brut, de Agathe Riedinger)