Erwann Chandon signe la musique du premier film de Léo Karmann.
Interview BO • LA DERNIÈRE VIE DE SIMON : Erwann Chandon, Léo Karmann, Sabrina B Karine
[© Texte : Cinezik] • #ErwannChandon #LaDernièreViedeSimon
Tracklist (de la BO en CD ou Digital)
1 L'homme à la barbe à papa
2 Seul devant son miroir
3 Sous la table
4 En route chez les Durant
5 Premier dîner en famille
6 Week-end d'anniversaire
7 Le secret de Simon
8 Le coeur de Madeleine
9 Course en forêt
10 A la recherche des enfants
11 Enfin une mère
12 Au revoir Simon
13 Au milieu des miroirs
14 Un nouveau reflet
15 Souvenir d'enfance
16 Un amour naissant
17 Silhouettes
18 Le temps m'est compté
19 Le vrai visage de Thomas
20 Au fond d'une crevasse
21 Fuir, et vite
22 La fin d'une famille
23 La disparition de Thomas
24 Le vieil homme sur la plage
25 Un hôpital sous tension
26 Sauver ou périr
27 Une rage de vivre
28 La dernière vie de Simon
De la même manière que l'image, pour moi la musique est essentielle pour accepter le merveilleux, pour avoir envie d'y croire. Elle apporte cette permission à l'émotion, ce plaisir de laisser monter sa nostalgie enfantine, son émerveillement face à des histoires « bigger than life ». Très vite, j'ai eu l'envie de renouer avec cette culture du thème et des leitmotivs qui a bercé mon enfance, ces mélodies que l'on sifflote à la sortie des salles obscures, qu'on écoute en boucle comme pour y retrouver le souvenir des émotions d'un film. Dans « La Dernière Vie de Simon », la musique n'est pas simplement décorative, elle fait partie intégrante de la narration. Comme le film est très peu dialogué, qu'il est principalement construit autour des regards et des non-dits, il a laissé véritablement la place à une musique qui accompagne les états d'âme des personnages. Elle permet aussi d'en renforcer la continuité émotionnelle et donc d'aider à maintenir l'empathie du spectateur pour un personnage qui change régulièrement de visage !
La collaboration avec Erwann Chandon a commencé très tôt sur le projet, puisque ses premières maquettes remontent à... novembre 2016 ! Commencer à parler musique autour du scénario est très important pour moi : cela m'aide à ressentir, avant même qu'une image
ne soit tournée, le ton du film, son atmosphère, et permet, une fois la préparation du tournage commencée, de partager ces sensations avec tous les artistes de l'équipe. Les comédiens les ont beaucoup écoutées pour préparer leurs personnages, sentir le rythme des scènes
et des dialogues, comprendre ce léger décalage avec le réel que je souhaitais pour le film. Puis, sur le tournage, ces maquettes nous aidaient à assurer cette continuité d'atmosphère, à nous replonger dans l'objectif d'émotion de chaque scène, pour calibrer non seulement le jeu mais aussi la technique (rythme de travelling, intensité du découpage et complexité de l'installation lumière...). Et pour Erwann, commencer des recherches si tôt dans le processus, en dehors de la pression, lui a permis de tenter davantage de propositions originales, d'aller dans des directions inattendues... avec succès : tous les thèmes principaux du film sont nés de ces « tentatives ».
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