INSIDE LLEWYN DAVIS
T-Bone Burnett, qui a produit la musique du film, retrouve les frères Coen pour ce film basé sur la mémoire du chanteur de folk Dave Van Ronk, après ses chansons écrites pour "O Brother, Where Are Thou?" et des participations sur "The Ladykillers" et "The Big Lebowski". On peut aussi bien entendre de la musique classique (Chopin, Mozart...), que des morceaux folk. Carter Burwell, compositeur habituel des cinéastes, ne participe pas à ce projet. Hormis son travail de producteur, T-Bone Burnett a écrit la seule chanson spécialement conçue pour ce film : "Please, Please Mr. Kennedy". Malgré cette présence de chansons dans le récit du film, toutes interprétées par les acteurs présents à l'image, dont le personnage Llewyn Davis, le film n'est pas véritablement musical. Aucune chanson convoquée ne l'est en dehors d'une scène où le personnage l'interpréte à l'image.
ONLY GOD FORGIVES
Le compositeur américain Cliff Martinez retrouve le cinéaste danois Nicolas Winding Refn après DRIVE qui a marqué nos oreilles en 2011. Contrairement à DRIVE, seules quelques chansons thailandaises chantées dans le film comme des intermèdes diffèrent de la partition sombre de Cliff Martinez.
Film sorti le 22 mai / B0 disponible
THE IMMIGRANT
Christopher Spelman retrouve son fidèle cinéaste, James Gray, après TWO LOVERS (2008). Dans ce médrame fassbinderien, la partition de corde est délicate, soulève les enjeux comme une tragédie. Ses cordes sont empruntes d'une teinte romantique.
MICHAEL KOHLHAAS
Martin Wheeler retrouve Arnaud des Pallières après le documentaire "Poussières d'Amérique" (2011), le court-métrage "Diane Wellington" (2010), ainsi que "Parc" (2008) et "Adieu" (2003) avec une partition percussive, laissant le silence prendre toute sa place. Le groupe de musique ancienne Les Witches proposent par ailleurs une adaptation du morceau de musique ancienne signée John Playford "Drive the cold winter away, The beggar boy". La BO illustre l'ambiance moyen-ageuse du film.
BENDS
Le compositeur Patrick Jonsson retrouve la cinéaste chinoise Flora Lau après le court-métrage DRY RAIN pour son premier long-métrage. La musique mêle des sons électroniques avec du piano ou des cordes, le tout formant une musique atmosphérique et aérienne qui apporte de la légèreté. Elle intervient dans les moments de transition du film.
L' IMAGE MANQUANTE
Marc Marder retrouve son fidèle cinéaste cambodgien Rithy Panh. On retrouve dans cette bande originale plusieurs univers qui se mêlent : les rythmes sont divers, et changent selon les séquences, s'adaptent en fonction de l'image. Le compositeur emploie aussi divers instruments dont la guitare, des percussions, du violon... La musique est omniprésente dans ce documentaire, et s'installe du début à la fin du film. Elle semble atténuer l'aspect larmoyant, choquant, émouvant que certaines séquences pourraient éventuellement transmettre.
LES GARÇONS ET GUILLAUME, À TABLE !
La compositrice Marie-Jeanne Serero écrit une musique pour la première réalisation du comédien Guillaume Gallienne. Pour cette comédie, sa partition varie de style, allant de la valse à la pop.
L’ETÉ DES POISSONS VOLANTS
Composée par Alexander Zekke, la musique de L'ETE DES POISSONS VOLANTS, réalisé par Marcela Said (Quinzaine des Réalisateurs) est atmosphérique, suspendue, apparait et disparait comme une brume. On l'entend surtout quand le personnage de Manena est en extérieur, aux alentour du lac. Elle est un personnage à part entière, totalement rattachée à ce lac, et à cette terre qui a un rôle clé dans l'histoire (le père de la jeune femme, propriétaire foncier, se voit revendiquer le droit d'accès aux terres par les ouvriers indiens Mapuche).
NOS HÉROS SONT MORTS CE SOIR
Julien Gester et Olivier Gonord écrivent une musique pour le premier long-métrage de David Perrault. On y entend également The Tarantulasu encore Serge Gainsbourg. David Perrault : " La musique de Julien et Olivier mélange des sons qui se rapprochent de la voix humaine et d'autres plus électroniques. Elle ajoute à la dimension onirique du film. Elle accompagne les décrochages stylistiques dont est ponctué le récit : scènes de rêve, ralentis...".
Interview B.O : Audrey Ismaël (Le Royaume, de Julien Colonna)
Interview B.O : Audrey Ismaël (Diamant brut, de Agathe Riedinger)