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Du 20 février au 1er mars 2014

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- Publié le 16-03-2014




Avec plus de 300 projections de films, de la fiction au documentaire en passant par l'animation, du court au long, avec les rencontres qu'ils provoquent entre les artisans et le public, les Rendez-vous du cinéma québécois mettent à l'honneur toute la cinématographie diverse du Canada francophone. Nos interviews et le bilan.

Voici nos Interviews :

- Ramachandra Borcar (ROCHE PAPIER CISEAUX, L'ANGE GARDIEN, GERONTOPHILIA) 

- Michel Cusson (ROUGE SANG)

- Jorane (LOUIS CYR)

- Bruce Cameron & Renaud Gauthier (DISCOPATHE)

Notre Bilan musical

Pendant 10 jours, le cinéma québécois d’aujourd’hui (avec une sélection de films de l'année écoulée) et de demain (quelques avant-premières) s’avère riche, varié et excitant. Alternant petite forme intimiste ou films de genre plus ambitieux, documentaire et fiction, musicalement, nous trouvons cette même diversité et cette même richesse. Les compositeurs reflètent cet éclectisme car ils savent se montrer caméléons pour passer d’un style à un autre avec aisance. Ramachandra Borcar peut ainsi illustrer aussi bien le thriller référencé ROCHE PAPIER CISEAUX et son hommage aux westerns spaghetti que la comédie GERONTOPHILIA, le road movie AMSTERDAM ou encore le polar mystérieux L'ANGE GARDIEN (“J'essaie d'être versatile, non pas comme les compositeurs qui font toujours le même genre de musique avec le même genre d'instrument. Cela m'intéresse de ne jamais faire la même chose deux fois. C'est important d'avoir la capacité d'être caméléon et de faire ce dont le film a besoin et ne pas trop amener de bagage personnel. C'est toujours au cas par cas.”) Michel Cusson aussi se veut éclectique : “Au Québec, on n'est pas spécialisés. Ma spécialité est d'être multidisciplinaire. Le fait d'avoir fait du jazz m'a donné un vocabulaire assez large. Et ma curiosité m'a poussé à faire pleins de styles différents.”

Les réalisateurs québécois quant à eux, se partagent entre ceux qui apprécient la collaboration (DISCOPATHE qui reflète le mariage parfait entre les images de son réalisateur Renaud Gauthier et la musique électro de Bruce Cameron), ceux qui convoquent très peu de musiques (Denis Côté et son magnifique documentaire QUE TA JOIE DEMEURE qui s’achève tout de même par un enfant qui joue une cantate de Bach au violon), et ceux qui n’emploient que des titres préexistants du répertoire (tel que Podz avec MIRACULUM). D’ailleurs, lors d’un débat à la Cinémathèque québécoise (lieu du festival), Denis Côté a pu exprimer son rejet de la musique de film tandis que Sébastien Pilote ( LE DÉMANTÈLEMENT) ne s’est pas caché de son utilisation de la musique pour émouvoir un public. 

Dans la communication entre un réalisateur et un compositeur, il est fréquent d’avoir recourt à des musiques-références. Ainsi, pour ROUGE SANG, le réalisateur Martin Doepner a pu faire entendre au compositeur Michel Cusson des chansons irlandaises. Pour L’ANGE GARDIEN, il y avait pour Ramachandra Borcar des musiques temporaires : “Je ne l'écoute qu'une seule fois pour voir les références et retenir ce que le réalisateur a imaginé dans telle scène, mais je ne veux pas non plus que cette musique reste dans ma tête. Je veux apporter ma propre approche.” Même pour ROCHE PAPIER CISEAUX il y avait des références : “Sa référence était le western spaghetti. Toute la musique placée sur le montage était ainsi. Je trouvais que parfois cela ne marchait pas. Chaque histoire (il y en a trois différentes dans le film) a un style de musique. “ Pour DISCOPATHE, le réalisateur Renaud Gauthier est lui-même musicien et avait Moroder et Carpenter comme référence.

Le cinéma québécois a sa star de la BO : Michel Cusson est une vedette aussi bien à la télé (avec la série UNITE 9) qu’au cinéma avec le thriller historique réussi ROUGE SANG.

Partagé entre la culture américaine voisine et la francophonie, la cinématographie québécoise contient des films de genre comme on en trouve aux Etats-unis avec une BO omniprésente et orchestrale, et d’autre part des films intimistes dans un style européen, tels que DIEGO STAR, RESSAC et UNE JEUNE FILLE, pour lesquels les compositeurs (voir toutes les références ci-dessous) ont livré des partitions délicates sachant jouer avec les silences et les respirations de la nature. Même pour ROUGE SANG, huis-clos étouffant, Michel Cusson a joué le minimalisme. 

Enfin, la scène rock montréalaise (qui fait l’objet du documentaire JE SUIS DANS UN BAND présenté sur le festival) laisse des traces dans le cinéma local. On peut ainsi apercevoir le groupe vedette du moment Les Breastfeeders dans la comédie décalée LA CHASSE AU GODARD D’ABBITTIBBI. Sans oublier l’incontournable et patrimonial Robert Charlebois qui apparait dans GABRIELLE de Louise Archambault (la chorale du film prépare un concert qui lui est dédié) ainsi que dans DISCOPATHE dans une veine plus “disco années 80”.

Films issus de la compétition fiction avec un compositeur : 

1er Amour (de Guillaume Sylvestre) - Musique : Marc Lalonde

- Les 4 soldats (de Robert Morin) - musique : Patrick Watson

Amsterdam (de Stefan Miljevic) - musique : Ramachandra Borcar

L'Ange gardien (de Jean-Sébastien Lord) - musique : Ramachandra Borcar

- Bunker (de Patrick Boivin, Olivier Roberge) - musique : Louis Tremblay et Steve Lalonde

La Chasse au Godard d’Abbittibbi (de Éric Morin) - musique : Philippe B

Le Démantèlement (de Sébastien Pilote) - musique : Serge Nakauchi Pelletier

Discopathe (de Renaud Gauthier) - musique : Bruce Cameron

Émilie (de Guillaume Lonergan) - musique : Philippe Brault

- Exil (de Charles-Olivier Michaud) - musique : Michel Corriveau

- Finissant(e)s (de Rafaël Ouellet) - musique : Man an ocean

Gabrielle (de Louise Archambault) - musique : François Lafontaine

Hot Dog (de Marc-André Lavoie) - musique : Frédéric Bégin

Il était une fois les boys (de Richard Goudreau) - musique : Marc Ouellette

- La Légende de Sarila (de Nancy Florence Savard) - musique : Olivier Auriol

Ressac (de Pascale Ferland) - musique : Éric Morin, Luc Bouchard

Rédemption (de Joel Gauthier) - musique : Guillaume Fortin

Le Météore (de François Delisle) - musique : Suzie LeBlanc

La Maison du pêcheur (de Alain Chartrand) - musique : Michel Cusson

Louis Cyr (de Daniel Roby) - musique : Jorane, Eloi Painchaud

- Long Gone Day (de Jon Deitcher) - musique : Mike Nash

Lac Mystère (de Érik Canuel) - musique : Michel Corriveau

Roche papier ciseaux (de Yan Lanouette Turgeon) - musique : Ramachandra Borcar

Rouge Sang (de Martin Doepner) - musique : Michel Cusson

Standstill (de Majdi El-Omari) - musique : Antoine Bustros

Thanatomorphose (de Éric Falardeau) - musique : Rohan Kriwackzek

Une jeune fille (de Catherine Martin) - musique : Robert Marcel Lepage

Vic + Flo ont vu un ours (de Denis Côté) - musique : Mélissa Lavergne

 

Par Benoit Basirico
Merci à l'équipe du festival (Lyne Massicotte, Cindy Blanchette,  Dominique Dugas)
Merci particulier à Charles Papasoff 

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