un-beau-soleil-interieur,makala,ava,barbara,jeune-femme,in-the-fade,faute-damour,you-were-never-really-here,proies2017,@, - Cannes 2017 : Quelles musiques au sein du Palmarès ? Cannes 2017 : Quelles musiques au sein du Palmarès ?

un-beau-soleil-interieur,makala,ava,barbara,jeune-femme,in-the-fade,faute-damour,you-were-never-really-here,proies2017,@, - Cannes 2017 : Quelles musiques au sein du Palmarès ?

Benoit Basirico - Publié le 28-05-2017

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Le 70e Festival de Cannes s'achève avec la remise des prix. Malgré la présence du compositeur Gabriel Yared au jury présidé par le mélomane Pedro Almodovar, et la comédienne-chanteuse Agnès Jaoui, toujours pas de prix (ou même une mention) remis à la musique d'un film, et une Palme d'or sans compositeur. Ont pu tout de même être associés aux succès des films primés les compositeurs Arnaud Rebotini, Phoenix, Jonny Greenwood, Joshua Homme, Evguéni Galpérine, ou encore Julie Roué.

Palme d'or :
"The Square" (Ruben Östlund ) 

Pour sa comédie grinçante, le réalisateur suédois Ruben Östlund convoque divers titres notamment "Genesis" de Justice qu'écoute le personnage dans sa voiture.

"Genesis" - Justice

 

Grand Prix :
"120 battements par minute" (Robin Campillo ) - BO de Arnaud Rebotini 

Arnaud Rebotini, musicien de musique électronique français, fondateur du groupe Black Strobe, retrouve le réalisateur Robin Campillo après EASTERN BOYS (2014), avec dans la continuité de son style des titres electro pour les scènes de clubs, mais aussi des instants plus dramatiques, un piano mélancolique ou des battements sourds (infrabasses) comme pour évoquer le titre.

 Interview de Arnaud Rebotini


Prix de la mise en scène :
"Les Proies" (Sofia Coppola ) - BO de Phoenix 

Le groupe de musique électronique et pop rock français Phoenix retrouve la cinéaste américaine Sofia Coppola après "Somewhere" (2010) pour cette nouvelle adaptation de Thomas Cullinan (après que Lalo Schifrin ait écrit la musique du film de Don Siegel) et propose des textures electroniques qui instaurent une étrangeté et distillent un poison au sein de ce pensionnat paisible.

"Lorena" - Henry D.L Webster / Joseph Philbrick Webster
(comptine fredonnée dans le film par Oona Laurence)

 

Prix du scénario / Prix d'interprétation masculine :
"You Were Never Really Here" (Lynne Ramsay ) - BO de Jonny Greenwood 

Jonny Greenwood (Radiohead) retrouve la réalisatrice écossaise Lynne Ramsay après "We Need to Talk About Kevin" (2011).

 

Prix du scénario ex aequo : 
"Mise à Mort du Cerf Sacré" (Yorgos Lanthimos)

Pour son nouveau thriller fantastique, le cinéaste grec Yorgos Lanthimos convoque des pièces de Ligeti et Penderecki (des choix musicaux qui ajoutés aux travellings dans des couloirs font penser à "Shining"), du theremin, ou encore un Stabat Mater de Schubert...

 

Prix du jury : "Faute d'amour "(Andrey Zvyagintsev ) - BO de Evgueni Galperine, Sacha Galperine 

Les frères Evgueni et Sacha Galperine signent la musique du nouveau drame du cinéaste russe Andrey Zvyagintsev, qui avait fait appel à Philip Glass sur "Elena" (2011) et "Léviathan" (2014), et à Arvo Pärt sur "The Banishment" (2007) avec une partition de piano préparé assez expérimentale et monumentale basée sur un unique accord et une tension progressive, en ouverture et en cloture du film.

 Interview de Evgueni Galperine : une seule note marquant l'obsession du fils disparu.

Prix d'interprétation féminine : Diane Kruger, "In the Fade" (Fatih Akin ) - BO de Joshua Homme

Le chanteur, musicien et producteur américain Joshua Homme (Queens of the Stone Age) signe la musique du drame du cinéaste allemand Fatih Akin.

Fatih Akin : "J'ai toujours voulu faire un thriller et si IN THE FADE en est un, c'est aussi grâce à sa musique".

"I Know Places" - Lykke Li (générique de fin)

 

Caméra d'or : "Jeune femme" (Léonor Serraille ) - BO de Julie Roué 

Julie Roué signe les chansons du premier film de Léonor Serraille, dont celle du générique de fin interprétée par Angèle Chiodo. 

 Interview de Léonor Serraille & Julie Roué : le panache des chansons pour une femme en crise

Un Certain Regard / Prix de la poésie du cinéma :
"Barbara" (Mathieu Amalric)

Mathieu Amalric filme la chanteuse Barbara depuis les coulisses (en répétition, en confessions), dans un mélange entre les images d'archives et l'incarnation de Jeanne Balibar dans un va et vient entre Balibar et Barbara. Les chansons sont interprétées tantôt dans leur version originelle par Barbara, tantôt par l'actrice. On entend par ailleurs l'accordéon de Vincent Peirani.

 Article : Mathieu Amalric : 'Improviser autour de Barbara un paysage musical'

 

Un Certain Regard / Grand Prix : 
"Un homme intègre" (Mohammad Rasoulof) - BO : Peyman Yazdanian

Peyman Yazdanian signe une musique pour le générique finale du drame de son compatriote iranien Mohammad Rasoulof. 

 

Un Certain Regard / Prix de la Mise en scène : 
"Wind River" (Taylor Sheridan ) - BO : Warren Ellis  

Warren Ellis signe la musique de ce thriller, premier film de Taylor Sheridan. 

 

Un Certain Regard / Prix de la création sonore : 
"La Belle et la Meute" (Kaouther Ben Hania ) - BO : Amine Bouhafa  

Le compositeur tunisien Amine Bouhafa (Timbuktu) fait la rencontre de sa compatriote Kaouther Ben Hania.

 News - Un Certain Regard : Un nouveau Prix pour la Meilleure création sonore

 

Semaine de la Critique / Prix SACD :
"Ava" (Léa Mysius ) - BO de Florencia Di Concilio

Florencia Di Concilio signe la musique du premier long-métrage de Léa Mysius avec une partition singulière de violoncelle et percussions sauvages pour s'achever avec lyrisme et l'apport des cordes pour illustrer l'envol de l'amour des deux adolescents.

 Interview de Florencia Di Concilio

"Passacaglia Della Vita" - Rosemary Standley & Dom La Nena.
(pendant la fuite à Moto)


Semaine de la Critique / Grand Prix Nespresso :
"Makala" de Emmanuel Gras - BO de Gaspar Claus

Le violoncelliste Gaspar Claus signe la musique du documentaire de Emmanuel Gras.

Emmanuel Gras : "Le travail a consisté à simplifier au maximum les mélodies, avec des répétitions de motifs, et peu de notes. Pour résonner avec l'image d'un homme seul qui marche..."

 

Quinzaine des réalisateurs / Prix SACD ex aequo :
"Un beau soleil intérieur" (Claire Denis) - BO de Stuart Staples

Stuart Staples (membre des Tindersticks) retrouve pour cette comédie la cinéaste Claire Denis en solo après "L'Intrus" (2004), "White Material" (2009), "Salauds" (2013) avec une partition jazzy conçue en compagnie du guitariste David Boulter, du percussionniste Thomas Belhom, du pianiste Dan McKinna. Certaines pièces de Stuart Staples sont interprétées avec improvisations par le Julian Siegel Quartet (clarinette, piano, double basse, batterie). 

 Interview de Stuart Staples

 

Quinzaine des réalisateurs / Prix SACD ex aequo : 
"L'Amant d'un jour" (Philippe Garrel ) - BO : Jean-Louis Aubert  

Le chanteur Jean-Louis Aubert retrouve le cinéaste Philippe Garrel après "La jalousie" (2013) et "L'ombre des femmes" (2015) avec des ballades mélancoliques au piano, et un motif épuré qui revient pour marquer l'obsession de la jalousie.

"Lorsqu'il faudra" - Jean-Louis Aubert / Michel Houellebecq

 

Cannes Soundtrack Award :
"Good Time" (Ben et Joshua Safdie ) - BO : Oneohtrix Point Never (Daniel Lopatin)

Le musicien américain expérimental Daniel Lopatin (alias Oneohtrix Point Never) signe la musique du film criminel des frères Safdie et retrouve le cinéma après "The Bling Ring" (2013) de Sofia Coppola. On entend en fin de film la chanson "The Pure and the Damned" écrite par Oneohtrix Point Never et interprétée par Iggy Pop.

"The Pure and the Damned" - Oneohtrix Point Never / Iggy Pop.
(générique de fin)

 


Benoit Basirico

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