En effet, le compositeur mexicain Leonardo Heiblum, que nous annonçions lors de notre rencontre à Cannes (Un Certain Regard 2013) pour RÊVES D'OR (Diego Quemada-Diez) comme le représentant d'une nouvelle vague mexicaine en musique de film, et qui depuis a enchainé avec LA DEMORA (2013) et UN MONSTRE A MILLE TÊTES (2016) de Rodrigo Pla, PORFIRIO (2013), ALLENDE (2015)... confirme son talent !
Il livre une partition s'affirmant par fulgurance comme un véritable personnage, annonçant les duels par ses percussions, agrémentée d'instruments traditionnels telle que la flûte Sawawa ou la guitare Kasha. La musique n'est pas ici dans une illustration passive, elle participe à l'action, instaure un suspens, annonce les charges violentes. Elle inquiète, mais aussi participe au burlesque sous-jacent par son instrumentation décalée. L'humour accompagne la noirceur dans un même mouvement ravageur. Ce film aborde la violence de son sujet avec un grand sens du hors-champs et de l'absurde. La musique, cet élément invisible, parvient magnifiquement à s'imposer comme l'une des contributions essentielles à la réussite de cette oeuvre forte.
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