,@,man-with-golden-gun,barry, - L'Homme au pistolet d'or (John Barry), l'énigme musicale d'une partition méconnue L'Homme au pistolet d'or (John Barry), l'énigme musicale d'une partition méconnue

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par François Faucon

- Publié le 17-02-2014




John Barry retrouve la saga James Bond et son réalisateur Guy Hamilton après "Goldfinger" (1964) et "Les Diamants sont éternels" (1971). La chanson générique débute avec une très légère variation du thème "James Bond is back".

Mais cette fois, ce n'est pas 007 qui revient mais John Barry après la parenthèse George Martin. Le ton rock de la chanson, imposé depuis le précédent opus, est ici manifeste. Avec cependant moins de succès : la chanson est clairement un échec au box-office ! Au départ, c'est Alice Cooper (chanteur hard rock et père du shock rock !), qui se charge de la chanson d'ouverture : "The Man With The Golden Gun". Ce titre figure dans l'album Muscle Of Love en 1973. Certainement pour ne pas "choquer", la production préfèrera l'écossaise Lulu, gagnante du concours Eurovision en 1969. Vieille amie du parolier Don Black, elle remporte un grand succès, la même année, avec la reprise d'une chanson de David Bowie : "The Man Who Sold The World". Cette reprise est classé 3ème ailleurs, Lulu est ravie de travailler avec John Barry ! Les critiques furent médiocres voire mauvaises. Est-ce pour cela que Lulu ne fait aucune mention de cette chanson sur son site ?...

John Barry est d'une rare sévérité avec cette partition. Dans une interview sur North One Television en 2006, il explique que "c'est [la bande originale] que je déteste le plus. Pour moi elle n'a tout simplement jamais existé." Les fans de la saga abondent d'ailleurs dans ce sens en y voyant l'une de ses plus mauvaises contributions. Ceci s'explique en grande partie par le manque de temps qui lui est accordé sur cette partition ; son propre emploi du temps étant toujours bien rempli, notamment avec The Day Of Locust qui ne sortira qu'en 1975... Néanmoins, à y regarder de plus près, on peut relativiser un tel jugement.

Si cette partition n'est pas inoubliable, elle possède quelque chose de very funny qui la rend unique. C'est le cas de "Scaramanga's Fun House", "The Man With The Golden Gun (Jazz Instrumental)" et "Return To Scaramanga's Fun House" (piste influencée par son travail sur The Day Of Locust), curieux et pourtant séduisant mélange de jazz Nouvelle-Orléans (Dixieland) et de symbolisme musical propre à John Barry. Un tel choix s'explique certainement par la volonté d'évoquer (en un minimum de temps) le milieu des gangsters.

Le reste de la partition alterne mélodies typique de John Barry au saxophone ("Getting The Bullet") ou à la flute ("Goodnight Goodnight") pour évoquer la relation avec Bonne Nuit ; "James Bond theme" ("Lets Go Get Em") agrémenté de quelques effets sonores inattendus pour évoquer le looping de la voiture ; sonorités asiatiques pour coller au lieu de l'intrigue ("Hips Trip" ; "Kung Fu Fight").

C'est également sur cet opus que le solo de guitare sur le "Gunbarrel" est abandonné au profit d'un mélange de cordes et de cuivres que John Barry utilisera jusqu'à sa dernière partition sur 007 en 1987.

par François Faucon


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