Comme à son habitude, le finlandais Aki Kaurismaki convoque dans son fabuleux film des musiques prééxistantes, et reste fidèle à ses artistes fétiches : le tango de Carlos Gardel, le rock de The Renegades ("Matelot"), le classique de Tchaikovsky ("Apothéosis") et s'ajoute de la chanson française avec Damia qui interprète "chansons gitanes", "Pour un seul amour"...
Un tourne disque dans l'appartement du personnage incarné par André Wilms diffuse "Statesboro Blues" de Blind Willie McTell :
Susan Jacobs et Jackie Mulhearn, qui avaient déjà travaillé sur trois films ensemble, se joignent à Tom Paul pour composer la musique du premier long-métrage de Konstantin Bojanov.
La musique est minimaliste, ne souligne pas les émotions. Il n'y a que deux morceaux de véritable musique de film : un air de piano solo composé spécialement par le musicien américain Tom Paul, et un morceau de musique acoustique contemporaine signé Marc Ribot,
figure emblématique de la scène musicale expérimentale new-yorkaise.
Bertrand Burgalat fait son retour dans la musique de film après sa collaboration avec Valérie Lemercier (PALAIS ROYAL, QUADRILLE) et BELLEVILLE TOKYO à paraitre également en juin 2011.
Pour ce film, il a joué du mellotron, instrument de musique qu'on utilisait beaucoup dans les années 70 et qui sonne un peu "années folles", ce qui convient à ce récit de Lolita que sa mère prend en photo dénudée, dans des accoutrements excentriques, et quelques cordes soulignent la gravité de ces instants dramatiques non consentis.
On entend par ailleurs du rock anglais.
Piero Crucetti compose sa première musique pour un long-métrage avec une partition faite de petits sons électroniques, très rares. Les chants et chansons à textes religieux (comme Segni del tuo amore de V. Cipri, B Enderie et J Belamide), interprétées par les personnages, dominent. On peut noter la présence de pistes classiques (Schwanengesang opus 3 et Vier lieder par Franz Schubert) ou diverses comme "Il ballo della casalinga" de C Gulino, B. Sclafani et A. Conte.
Caroline Chaspoul et Eduardo Henriquez vivent et travaillent à Paris. A Santiago en 1994, ils forment le groupe franco-chilien Panico. Après quatre albums et différentes collaborations avec des artistes chiliens et argentins, ils s'installent à Paris et réalisent trois autres albums. C'est en rencontrant Cristian Jiménez à Paris qu'ils réalisent leur première bande son pour un film de fiction. Bonsai est un film très musical ! La musique ne cesse d'être présente (concerts, soirées, musique sur ordinateur ...). Les ambiances sonores sont diverses (variété, musique pop/rock, classique), même s'il reste une dominante de mélodies rock et électroniques (une mélodie qui fonctionne comme une ritournelle que nous retrouvons plusieurs fois dans le film). On peut ainsi entendre "Un nuevo baile" de Jorge Alvarado ou encore "El Dia que triunfe el amor" interprété par Los Golpes.
On peut noter le petit clin d'oeil du réalisateur à la musique avec les tee-shirts des groupes The Ramones et Blondie que porte l'héroïne féminine.
Par ailleurs, nous entendons également des musiques de Supersordo, Congelador, Anachena, Fiskales Ad Hoc et Tio Lucho.
"El Dia que triunfe el amor" interprété par Los Golpes :
Interview B.O : Audrey Ismaël (Le Royaume, de Julien Colonna)
Interview B.O : Audrey Ismaël (Diamant brut, de Agathe Riedinger)